La complainte de la serveuse automate [PV: Akise]

Invité

Encore une journée comme les autres… Encore une journée où Lisbeth s’est réveillée dans un grand lit froid, le pyjama de son fiancé disparu plié sur l’oreiller. Elle ouvre un œil et regarde l’heure sur le radio réveil, déjà beaucoup trop tôt et à la fois beaucoup trop tard. Trop tôt pour se lever, trop tard pour traîner si elle ne veut pas finir en retard au travail. Elle s’étire doucement et grogne, d’un geste presque mécanique elle fait basculer la couette et sort de son lit totalement nue. Lisbeth fait partie de ces gens qui n’aiment pas se couvrir pour dormir, même en hiver elle trouve cela futile. Les vêtements c’est fait pour être vus, pas caché sous des couvertures. Bien sûr comme toutes les femmes du monde elle a de la lingerie de nuit, mais elle ne la porte que dans des circonstances spéciales. La jeune femme regarda autour d’elle et s’approcha de la fenêtre pour en ouvrir les rideaux et regarder le temps qu’il faisait dehors. Elle ne craignait pas d’être vue par des voisins, l’endroit où elle vivait les gens ne regardaient que leur nombril et les voisins n’étaient pas une priorité pour eux.

Elle bailla et se gratta la chute des reins avant d’entrer dans la salle de bain, allumant la lumière la plus faible qu’elle possédait pour ne pas choquer ses yeux fatigués de la veille. Après son service elle était aller boire un verre avec un jeune homme jusque tard dans la nuit avant de se rendre à l’hôtel et de le laisser là. Il y avait des chances pour qu’on ne le retrouve pas avant quelques jours. Elle entra dans la douche et fit couler l’eau chaude sur sa peau pâle, savourant la morsure. Elle leva la tête vers le jet d’eau, les yeux fermés, laissant les minutes s’écouler elles aussi. Elle sortit pour sécher ses cheveux et se maquiller. Prenant soin de bien obscurcir son regard avec du noir. Elle laissa ses cheveux libres et fonça dans sa chambre s’habiller. Enfilant l’uniforme obligatoire du bar où elle bossait. Une robe courte noire avec un décolleté à affoler un aveugle, des bas résille, un tablier blanc et le serre tête réglementaire.

Elle descendit dans la cuisine, avala un café rapidement, mordit distraitement dans une brioche et regarda à nouveau l’heure en pestant. Elle attrapa ses clefs sur le petit meuble de l’entrée, enfila son long manteau, attrapa son sac à main et s’enfonça dans la rue aux allures de manoir hanté. Elle était ici depuis un petit temps maintenant et elle savait très bien que le meilleur moyen d’éviter les ennuis c’est d’éviter de parler aux gens. Et c’est en général ce qu’elle faisait, de toute façon elle n’avait jamais vraiment aimé la compagnie, elle était une solitaire ! Elle remonta le col de son manteau et fixa la route droit devant elle, direction le bar, rien d’autre. Dans la rue, ceux qui avaient un travail se dépêchaient de le rejoindre, ceux qui se contentaient de mettre la pagaille le faisaient avec application. Elle fouilla dans sa poche et en sortit une cigarette qu’elle glissa entre ses lèvres et alluma. Elle souffla doucement la fumée, c’était son petit déjeuné officiel, elle se nourrissait d’air pollué et d’alcool. Elle traversa la ville, évitant parfois les cadavres qui jonchaient les trottoirs et tourna dans une ruelle. Vous allez me dire, pour une jeune femme passer par une ruelle c’est extrêmement dangereux. Lisbeth s’en fichait, depuis le début elle passait par là et depuis le temps les clodos qui y rôdaient la prenaient en respect. Sans doute avaient ils entendu parler de son histoire à l’extérieur de ses murs… Enfin aucune importance, elle arriva finalement sur son lieu de travail.

Elle poussa la porte au moment où la dernière bouffée de nicotine venait d’être avalée. Elle envoya valser le mégot dans le caniveau et alla poser ses affaires dans le vestiaire. Elle se mit en place derrière le comptoir, sachant très bien que d’ici une heure tous les pervers du coin allaient venir pour la reluquer, chose qui l’énervait et la flattait assez étrangement. Les premiers clients arrivèrent demandant des œufs ou du café, elle le faisait avec une adresse spectaculaire. Même si elle préférait de loin l’après midi, quand on commençait à commander des cocktails, elle adorait marié les alcools pour donner des saveurs jusque là inconnues au bas peuple comme elle aimait l’appeler. Le début de journée était en général triste à mourir, elle servait et entre deux commandes elle s’asseyait dans un coin du bar, un bouquin à la main et elle lisait. De temps à autre elle levait la tête pour regarder les clients entrer, voir si l’un ou l’autre ne lui plaisait pas. Depuis le début, elle n’avait jamais payé une seule consommation, faut dire qu’elle avait trouvé l’astuce. Elle se penchait un peu au dessus de la table, mettant sa poitrine en avant, poussant parfois le vice pour que certains puissent apercevoir la corolle de ses tétons, et le tour était joué elle buvait à l’œil jusque tard dans la nuit.

La matinée passa lentement, elle regardait constamment la pendule juste au dessus de la porte. Elle s’octroya une pause d’une demie heure le temps de manger à midi et reprit son service. La partie allait pouvoir commencer enfin ! Elle allait pouvoir s’amuser ! Les clients habituels arrivèrent sur le coup de 16h, se mettant à leurs tables favorites. Sans même qu’ils aillent à commander, elle apporta les verres, toujours dans un élan de professionnalisme extrême. Elle sourit en voyant arrivé un des jeunes hommes de la veille. Il lui fit signe et elle s’approcha de la table.

« Comme hier ? »

« Avec plaisir mademoiselle ! »

Elle lui prépara alors une de ses spécialités, et l’idée de le ramener dans son hôtel habituel lui trottait déjà en tête. Elle savait qu’elle n’aurait pas à forcer beaucoup pour y arriver. Peut être que celui-ci elle ne lui ôterait pas la vie, elle l’aimait bien. Et puis si il était bon au lit elle lui proposerait peut être un autre rendez vous, allez savoir. Perdue dans sa préparation elle ne remarqua pas les nouveaux arrivants du bar tout de suite. C’est en s’approchant de la table qu’elle vit alors un jeune homme particulièrement à son goût. Une carrure qui parait frêle, mais en y regardant de plus près il n’avait pas l’air aussi fragile que ça. Des cheveux blancs comme la neige, le contraste parfait avec ses cheveux à elle, noir comme du pétrole. Elle tourna un instant autour de la table pour voir son visage. Vraiment pas mal ce nouveau ! Ses yeux ! Rouges ! Lisbeth retourna derrière le comptoir faisant mine de ne pas l’avoir vu tout de suite.

Elle jeta un coup d’œil rapide dans un miroir, ajusta son haut pour se faire une poitrine encore plus généreuse que celle que mère nature lui avait offerte, lança ses cheveux derrières ses épaules, ajusta son maquillage. Poussant le vice de mettre un peu de rouge à lèvres rouge sur sa bouche pour se rendre encore plus coquette. Elle attrapa un plateau et se dirigea vers le nouveau. Toujours sans dire un mot, elle se pencha sur la table et la nettoya rapidement avant de planter son regard dans le sien. Un sourire sincère sur le visage, ses seins à hauteur du visage du jeune homme.

« Bienvenue ! Je suis Lisbeth, à votre service ! Et pour monsieur se sera ? »

La ville était d'un calme si plaisant et long. On aurait dit que le temps avait complètement arrêté. Plus de cri, plus de bruit que le silence. Ahh le silence qu'aimait tant Aru, le moment parfait pour explorer le merveilleux monde de la lecture. Il se levait se dirigeant vers sa bibliothèque pour y glisser son doigt le long des livres en sifflotant un air paisible, quel livre allait-il lire cette fois-ci? Un livre de conte de fée des frères Grimm dont chaque fin, fini en horreur. Pourquoi pas, le grand être de savoir voulait apprécier ces contes inventé de toute pièce. Il s'installait donc confortablement sur un divan servant comme de décors de théâtre et se au beau milieu de la scène vide de toute vie. Aru aimait l'art, surtout les comédies, qu'il c'était vite créer son petit chez-soi dans ce théâtre abandonné. Comment aurait-il pu avoir un public si aucune pièce était créé et montrer au grand jour. Ceci semblerais stupide, mais jeune homme rêvais de pouvoir monter une pièce de théâtre où sa grandeur serait vue de partout. Oui, lui le futur dieu de cette ville qui a besoin de guide pour aller sur le droit chemin. C'était son destin depuis bien le début.

Aru était placé confortablement sur son divan pour enfin permettre à la lecture de commencer, mais hélas un visiteur venait le déranger. Ce visiteur était sombre, volant des les airs avec une telle habilité sans pareil et dont le regard était vide de toute vie. Ceci était bien normal puisque cet être était qu'une simple ombre douter de vie, bougeant seul sans la moindre aide d'un corps. Cette ombre était Kage, le fidèle serviteur de Aru et que son ami le plus cher. Le seul qu'Aru pouvait véritablement avoir confiance et dont il était sûr qu'il ne révélerait pas à haute voix les plans du certain ange. Puisque sans le cacher, Kage était dénudé de parole, il ne peut pas parler tout simplement. Bien qu'il fût une ombre, il était doté de sentiment comme quoi il avait au fond un coeur en lui, mais invisible à l'oeil nu. C'est par la capacité de ressentir des sentiments qui avaient fait naître en lui un attachant pour cet homme au grand projet d'avenir.

Kage s'approchait d'Aru pour voir ce qu'il lisait... du Grimm. Ceci lui disait rien du tout comment une ombre aurait pu savoir ce que c'était? Il ne savait pas lire, il comprenait que les mots et langage des signes pour tout le reste c'était encore un grand mystère pour cette être merveilleux. Son maître referma le livre dans un bruit sec, sachant très bien la venue de Kage qui avait été plus rapide qu'il aurait cru. Comme à son éternel comportement, il souriait vers l'ombre lui montrant sa bonne humeur de le voir revenir près de lui.

-Alors, la promenade était bonne?

Aru regardait Kage qui flottait sur place en ne faisant aucun geste. Toujours aussi muet à ce qu'il constatait. Il déposa doucement le bouquin sur le sol avant de sortir son cellulaire qu'il gardait toujours précieusement dans sa poche de jeans. Quand le cellulaire montrait le bout de son nez, Kage pénétra rapidement dans le cellulaire sans se faire prier. L'écran grincha avant de montrer des informations au grand Aru qui ne pouvait s'empêcher de sourire.

-Alors, c'est au bar que tu te cachais, intéressant. Kage, nous allons au bar. Nous avons quelqu'un à voir, j'espère qu'il sera heureux de nous rencontrer.

Sur ces mots Aru pénétra sa loge pour se changer, c'était sa première fois qu'il allait dans un bar. Il opta pour se mettre une simple chemise blanche avec une cravate d'un bleu marin avec des pantalons noirs. Cet ange aimait bien être habillé quand il faut rencontrer une personne toujours se montrer bien devant l'autre. Il s'observa dans le miroir pour voir si tout était en ordre, non une chose il oubliait. Il se mit de l'eau de Cologne pour être un peu parfum, on ne sait pas s'il pourrait attraper quelqu'un dans ses filets. Kage qui était sortie du cellulaire regardait Aru intriguer par ce soudain changement d'apparence, lui qui ne pouvait pas changer. Ses yeux vides étaient en adoration envers cet homme qui paraissait très bien. Aru se sentant observer souriait vers Kage avant de se mettre en route avec son compagnon.

Ils traversèrent les rues sordides ou certain corps reposait sur le sol se noyant dans leur source rouge. Aru ne s'arrêtait guère pour voir ceux qui étaient morts, bien des gens dans cette ville voyait leur fin rapidement et d'autre survivait. C'est une jungle cette ville et ça le serait temps que Aru n'aurait pas encore entièrement le pouvoir de la contrôler. Contrairement à Kage qui lui s'arrêtait et tournait autour des cadavres pour voir s'il les reconnaissait que ceci pouvait même durer une éternité. Aru n'avait pas que ça à faire de voir son ami pleurer sur ses corps même s'il ne pouvait glisser aucune larme.

-Vient Kage, c'est corps ne vaut pas la peine de pleurer et si nous pleurons à chaque corps repéré, nous n'arriverons jamais au bar. Moi qui est si exciter puisque c'est ma première fois. J'attendais depuis bien longtemps avoir mes 21 ans pour être enfin un adulte. Tu ne voudrais pas briser le bonheur de ton maître non? Ho! Et c'est notre petit secret.

Sur ce, ils continuèrent de marcher jusqu'à ce qu'il repère le bar des yeux. C'était bien pittoresque comme immeuble, mais ceci n'allait tout de même pas gâcher le plaisir de la découverte. Rendu devant la porte, Aru fit signe à Kage de se cacher à l'intérieur du cellulaire et de ne pas en ressortir sans sa permission. Kage pénétra donc le cellulaire pour ne pas nuire à son maître qui avait une grande envie de s'amuser. Il pouvait entendre des gens qui parlaient et ricanaient, une atmosphère bien plaisante que l'homme allait très vite s'y faire. Il poussa doucement la porte ou les voix étaient plus claires et fortes. L'intérieur était bien qu'Aru s'habitua vite à l'atmosphère. Il cherchait du regard ce fameux homme qui était la cause de sa venu parmi les sobres, il le vit très vite dans son coin en train de broyer du noir. Par contre, lui n'avait pas encore remarqué la présence d'Aru dans le bar il faut dire que c'était inhabituelle alors que certain avait tourné leur regard vers Aru en le reconnaissant. Peut-être que ça vous surprend, mais Aru était connu pour sa grande intelligence et son pouvoir de tout connaitre sur les autres. Il était à la fois t'terrifiant et désirant, puisqu'il avait une rumeur comme quoi il avait le pouvoir de faire sortir quelqu'un d'ici. Certaines personnes venaient pour avoir de l'aide et d'autre s'éloignait pour ne pas arriver en face de lui.

Les chuchotements montaient dans le bar et donc beaucoup jetait des regards sur l'homme à la peau blanche. Mais lui, ignorait les rumeurs qu'il attendait pour se mettre dans une table plus éloigné des autres. En se demandant bien si l'homme pour qui il était venu le remarquerait. Il était plutôt le garçon à attendre que ce soit les autres qui vont vers lui et non le contraire. À quoi bon courir après un homme qui ne veut rien savoir de vous? Bien que sa présence n'est pas encore attirée l'attention de celui qu'il espérait, sa présence lui rapporta une serveuse bien mignon et très bien développer. Il ne pouvait pas le cacher que cette femme était attirante, mais il restait à sa place en offrant son plus beau sourire vers la dame. Les seins se compressant sur la table n'échappait pas à Aru qui pourrais-je dire avec un très beau tableau sous les yeux. Bien belle façon de piéger les hommes, mais Aru n'était pas un qui allait aussi facilement se faire prisonnier entre ses deux merveilleuses merveilles. Son regard se concentra donc vers le visage de la belle demoiselle avec son sourire d'homme charmant.

-C'est bien la première fois que je viens ici, donc j'aimerais bien que vous me serviez la meilleur que vous avez en stock. Ça serait gentil de votre part cher Lisbeth.

Enfin, l'homme concerné avait enfin remarqué Aru qu'il en était surprit. Jamais il n'aurait cru voir cette personne ici, loin de là. Il s'approcha doucement en espérant ne pas trop brusquer Aru qui avait toujours le sourire aux lèvres.

-Mais vient plus près de moi mon ami, je ne vais tout de même pas te manger. Se tournant vers Lisbeth. Voulez-vous bien me laisser un petit instant avec mon compagnon. J'ai besoin de lui parler seul à seul.

Quand elle fut loin, Aru se tournait vers son ami en croisant les doigts avec son regard tendre qu''il semblait être amical.

-Alors, cette mission mon ami?

-Je suis navré Aru... je n'ai pas réussi à faire ce que tu souhaites, mais je peux me racheter! Laisse-moi une dernière chance!

-C'est ce que j'avais en tête mon ami.

Sur ces paroles, il sortait à nouveau son cellulaire bleu, celui où il avait entendu la voix de dieu. Dieu communiquait parfois avec celui-ci, mais moins qu'avant alors qu'il était jeune. Il avait plus de confiance qu'avant et trouvais par moment les moyens qu'il devait acquérir. Mais quand il ne savait que faire, il s'adressait à dieu qui lui offrait toujours des ordres dignes de son rang. Il montra à l'homme une carte montrant une rue et un homme.

-Écoute bien, je veux que tu ailles voir cet homme à ma place. Puisque je ne peux y aller je suis très débordé de travail. Dit lui que je souhaite le voir et ce le plutôt qu'il soit.

-C'est vrai Aru! Après, tu vas me délivrer de cette ville d'horreur? Tu sais que je suis là par erreur, je ne suis pas fou je suis tout simplement un homme comme les autres qui à juste des passions différente. Alors, toi qui à le pouvoir de me faire sortir de Phantom City tu vas le faire hein?!

Les paroles de l'homme avaient attiré tous les regards. Personne ne pouvait sortir de cet enfer de ville alors savoir qu'un homme avait le pouvoir de faire ceci était surnaturelle. Tout le monde ce posait des questions sur se frêle jeune homme en avait-il vraiment le pouvoir. Aru était bien agacé que le garçon avait parlé fort au point d'éveiller tout le monde. Il continuait malgré de sourire.

-Chut mon ami, il ne faudrait pas que tout le monde le sache. Allez, va voir cet homme après, je te fais sortir de Phantom City.

L'homme heureux sorti du bar plus rapidement qu'il était entré. L'ange approchait doucement ses lèvres du cellulaire en chuchotant à Kage de suivre cet homme et qu'il soit sûr qu'il ne revient plus jamais. En petite ombre noire, il traversa le sol pour accomplir la quête de son maître qui pouvait bien être seul pour le moment. Aru riait un peu intérieurement de son plan accompli. En fait, il avait envoyé le garçon dans la rue la plus dangereuse où des gens les plus sadiques se promenaient. La souffrance était maîtresse dans cette rue et personne ne survivait en y traversant. Il avait seulement eux comme objectif de se débarrasser de ce gêneur une bonne fois pour toute. Ce pion ne lui servait plus a rien et jamais il ferait sortir qui que ce soit hors des portes de cette ville. Même qu'il ignorait comment y parvenir, tout ceci était que mensonge. Maintenant que sa mission était finie, il regardait de nouveau les alentours voyant que la sortie de l'homme avait pu permettre aux autres de continuer leur petit train train et aussi pour le service. L'homme qui se prenait pour un dieu regardait la serveuse du nom de Lisbeth. Tant cas être ici, il pouvait bien s'amuser non?

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Etrange le jeune homme à la table se contentait de fixer le visage de Lisbeth, il ne cherchait même pas à regarder plus bas. Elle n’en fut pas pour autant vexée, juste surprise, elle se demandait comment cela se faisait. Son cerveau commença à réfléchir, peut être était il d’un autre bord, c’était donc normal qu’il ne s’intéresse pas à elle physiquement. Ou bien il était peut être timide, peut être n’avait il même peut être jamais fréquenté de femme ! Elle se contenta de prendre la commande et de sourire pour lui répondre que c’était d’accord. Il n’était jamais venu dans un bar, et bien soit sa première fois allait être magique. La serveuse aimait les défis et elle voyait en ce jeune homme une bonne opportunité de s’amuser et de mettre au défit ses compétences pour attirer un homme dans ses filets. Ce petit blond était parfait !

Elle repassa derrière le comptoir et réfléchit à ce qu’elle pouvait lui servir de meilleur. Bon dans cette ville ce n’est pas le champagne que l’on vous recommandera, pour la simple raison que, rares sont ceux qui en ont, pour cela il faut avoir des contacts à l’extérieur, ou en avoir apporté de son ancienne vie. Ce qu’elle avait certes fait, mais que personne ne semblait soupçonner ! Elle fouilla alors dans son livre de recette et en choisit un. Le mélange était somme toute basique mais elle adorait la couleur et la saveur qu’il dégageait. C’était un mélange de vodka noire, de citron vert, de cannelle et de glace pillée. Une saveur fruitée et à la fois alcoolisée, un mélange parfait pour un petit nouveau donc ! Tout en préparant le breuvage elle jetait un œil par-dessus le bar pour voir ce que faisait le jeune homme.

Un autre client du bar s’était approché de lui et ils semblaient discuter de choses sérieuses. Lisbeth tenta bien de tendre l’oreille pour savoir de quoi il s’agissait au juste, mais elle n’avait pas l’audition d’un chat, elle n’entendit donc que des murmures. Ce qui l’énerva certes un peu, si l’affaire était trop prenante, il y avait fort à parier que sa proie s’en irait sans même demander son reste. Et la laisserait donc par la même occasion sur sa faim, et vu le peuple qui se trouvait ici ce soir, elle ne risquait pas de pouvoir manger correctement. Elle se concentra néanmoins sur ce qu’elle était en train de faire, cherchant en même temps le moins de se le mettre dans la poche. Son décolleté n’avait pas suffit, elle devrait donc utiliser tout ce que la nature lui avait généreusement offert. Un challenge ? Parfait elle adorait ça, elle en était toute excitée.

Elle servit d’autres clients autour du comptoir sans vraiment jouer le rôle de la serveuse potiche, quand Lisbeth a une idée en tête elle ne l’a jamais ailleurs comme on dit. Même si sa tête se concentrait malheureusement surtout sur ce qu’il se passait en dessous de sa taille. Mais bon elle avait prit ce privilège aux hommes et elle n’allait certes pas s’en plaindre. Une voix s’élevait au dessus de toute les autres et les regards se tournèrent pour savoir qui était l’auteur de cette agitation. Elle aurait pu le parier, cela venait de la table du jeune homme aux cheveux de neige. Elle leva un sourcil en écoutant ce que disait son acolyte. Il parlait de pouvoir sortir d’ici. Le cœur de la jeune femme fit d’abords un bond en entendant cette nouvelle. Il existait donc réellement quelqu’un qui servait de passe partout et qui pouvait nous faire sortir de cette boîte à sardine. Ce jeune homme devenait de plus en plus intéressant au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient.

Puis la jeune femme secoua la tête et soupira. C’était ridicule, elle aussi elle avait bien entendu la rumeur selon laquelle quelqu’un était en quelque sorte la clef de notre liberté à tous dans ce triste endroit. On lui en avait parlé à son arrivée, le moment où elle était totalement perdue et où elle ne désirait qu’une chose, retrouver son ancienne vie. Mais au bout de quelques semaines, elle avait non seulement abandonné l’idée mais avait également décidé de remettre les idées en place à ceux qui passaient leur temps à lui en parler. Elle attendit cependant que l’inconnu quitte le bar sans même payer sa consommation pour s’approcher à nouveau de celui qu’elle visait. Elle s’approcha à nouveau de la table et y déposa le verre dessus tout en lui adressant un sourire.

« Et voila, la meilleure boisson qu’on ait ici ! J’espère que ça vous plaira ! »

Sans même attendre un seul mot de sa part elle s’installa sur la chaise juste à côté de lui où était assit quelques minutes plus tôt l’autre homme. Elle jouait avec une mèche de ses cheveux et croisa les jambes de manière à les mettre en valeur. Elle le fixa un instant avant de fouiller dans une des poches de son tablier pour en sortir une cigarette. Elle l’alluma avec grâce en la glissant sensuellement entre ses lèvres. Elle souffla doucement la fumée avant de regarder autour d’elle. Tous les hommes de la pièce venait de remarquer qu’elle s’était assise à une table, ce qui signifiait qu’elle avait déjà choisit avec qui elle désirait passer le reste de sa soirée, à moins que son plan ne tombe à l’eau, alors dans ce cas là elle rebondirait sur un autre homme. Les mâles tout autour se mirent à nouveau à dévisager le nouveau client, mais cette fois plus par curiosité, mais par jalousie. Eux qui venaient tous les jours pour ainsi dire voyaient un petit nouveau rafler le prix de la tombola tant désiré.

« Alors comme ça c’est la première fois que vous venez dans un bar ? Comment vous trouvez celui-ci ? »

Tout en lui posant une question aussi anodine, elle s’était penchée vers lui pour à nouveau tester l’effet de sa poitrine. Peut être que le fait d’entrer pour la première fois dans un bar l’avait déconcentré et qu’il n’y avait donc pas prêté attention. Elle se rapprocha un peu plus de lui, allant jusqu’à coller son buste contre le bras du jeune homme, elle sourit et approcha ses lèvres de son oreille.

« Alors comme cela vous êtes celui qui peut nous faire sortir d’ici ! »

Elle rit doucement avant de se reculer

« C’est ridicule, comme si quelqu’un pouvait faire sortir les gens d’ici ! Et quoi après, on viendra me dire que dieu existe ! »

Après avoir prononcé cette phrase elle resta silencieuse. Attendant de voir si il allait mordre à l’hameçon…

Maintenant qu'il se trouvait seul, il pourrait déguster ce moment paisiblement. Il observait les alentour, voyant des visages qu'il avait déjà vu de loin et dont aucun n'avait eu le courage de s'approcher de lui. Comme quoi il avait la peste ou encore une maladie quelconque à offrir a tous. Hélas, ce n'est pas ce qu'avait Aru, tout le monde le craignait pour l'ombre qui le suivait au moindre pas qu'il posait sur son chemin. Cette ombre était un vrai mystère pour tous les habitants de Phantom city. Tous rêvaient de mettre la main sur cette ombre qui pourrait leur permettre de sortir d'ici, de cet endroit infâme où la mort règne. D'autre, la voudrait pour le pouvoir absolu, mettre tous les habitants à leur payer et payer ceux qui ne voudraient rien entendre. Chaque habitant avait leurs propres désirs et but, seulement, il était impossible de tourner cette ombre en leur faveur. Elle était un bouclier pour Aru, personne ne pouvait percer ce bouclier au risque de perdre leur vie. Comme les habitants auraient voulu se débarrasser une bonne fois pour tout de cet Aru qui voyait déjà son monde se concrétisé sous son regard haut. Son but prenait de grandeur de jour en jour grâce à Kage son fidèle compagnon lui donnant toutes les informations qu'il avait besoin. Ainsi, le cerveau de cet homme était inatteignable. Tous avait échoué de ce jouer de lui pour le manipuler, mais au final ce sont eux qui était manipuler et donc leur châtiment fût une mort longue et rempli de souffrance.

Seulement, une seule personne était arrivée à percer la barrière qui empêchait tout trouble d'Aru. Son ex, Yuno. Cette fille était arrivée par une certaine façon de percer une faiblesse chez-lui. Ayant vécu près de lui pendant des années, elle avait su ce qui l'infligerait et depuis, Aru ne voulait plus entendre ce nom qu'il méprisait et désire détruire une bonne fois pour toute. Hélas, il n'arrivait pas à trouver cette Yuno, comment était-elle arrivée à se cacher de l'ombre? Elle avait trop débusqué ses pouvoirs pour n'être point repéré. Ou encore était-ce Kage qui refusait de montrer à Aru où elle pouvait bien se tenir. Avait-elle fait un pacte avec son serviteur? Quelle horreur que ce serait non? Et cet enfant qu'en avait-elle faite? Il n'arrivait pas plus à trouver la place qu'il était caché. Cette femme était sournoise que l'homme brillant en était outré. Juste à entendre son nom dans le bar le fit frissonner de répugnance. Un homme dans le bras avait prononcé son nom comme quoi il connaissait la réputation de cette fille et qu'il avait rencontré. Aru était en éveille, il tentait d'écouter les paroles de l'homme concernant cette Yuno. Enfin, il pourrait la retrouver et se venger une bonne fois pour toute. La mère et ensuite l'enfant qu'il ignorait l'apparence.

Cependant, la serveuse s'avançait vers sa table au très mauvais moment. Il tentait de voir qui parlait de Yuno, mais la femme bien développé s'installa dans son champ de vision, lui donnant l'incapacité de voir l'individu. Ceci le contrariait plus que tout, il aurait bien aimé qu'elle s'enlève de son chemin pour enfin voir l'homme, sauf qu'elle pourrait mal le prendre et faire du grabuge. Surtout, que des hommes observaient cette femme comme un morceau de viande, qu'un seul faux mouvement venant d'Aru lui coûterait une bagarre. Il voulait éviter ceci, donc être gentille avec la demoiselle pour ne pas se mettre les autres à dos encore plus qu'ils étaient de voir leur proie se diriger vers un autre.

Elle servait Aru avec un alcool dont celui-ci n'avait jamais goûté de sa vie. Pour tout dire, il n'avait pas touché à l'alcool de sa vie. Une première pour lui. Au tout début il hésitait à goûter à cette boisson dégageant une odeur forte. Mais, qui aurait-il pu passer s'il ne goûtait pas à cette boisson écoeurante. Un lâche? Surement, il n'était pas question de montrer cela à cette femme qui avait un brin de malice dans son regard. Aru était sa victime de la soirée, alors, il ne fallait pas la décevoir. Il porta le verre vers ses lèvres, Aru prenait tout son temps pour que le liquide vient doucement à ses lèvres. Au contacte, il fût vite surpris du goût. Le goût sucré le surprenait venant d'une boisson alcoolisé, mais il le cachait aux yeux de la femme, jouant très bien celui qui rien ne le surprenait, par son talent de comédien. Comme il regrettait de devoir rester ici à boire cette boisson juste par la cause que sa victime était dans ce bar. Il serait supposé préparer son prochain coup. Au début, il avait eux idée de seulement boire en compagnie de la dame après partir très rapidement comme il était entré. Cependant, le nom de Yuno l'avait complètement changé ses plans. Aru devait rester dans le bar pour repérer l'homme qui l'avait aperçu, donc il devait rester plus longtemps qu'il ne l'aurait prévu. Il n'avait Au moins, la compagnie de la dame allait passer un peu le temps jusqu'à ce qu'il repère l'homme et tente de prendre contacte avec lui.

La dame très entreprenante s'installait au côté de celui-ci, croisant ses jambes de façon si sensuelle pour qu'Aru soit attiré et la façon qu'elle mettait sa cigarette dans sa bouche était une de ses manières pour attirer le regard du brillant homme. Cela marchait un peu sur Aru, qui ne pouvait cesser de la regarder malgré qu'il pense toujours à Yuno, la garce! Une idée malicieuse apparue dans son esprit. Vu que la charmante femme voulait jouer avec lui, alors il allait jouer à son propre jeu. Ceci lui ferait passer le temps pendant qu'il garde un oeil à l'individu qui l'intéressait vraiment. Un sourire élargissait les lèvres d'Aru.

-C'est bien vrai, c'est la toute première fois que je vais dans un bar. Je ne suis pas beaucoup intéressé au bar, comme quoi ce n'est pas vraiment pour moi. Mais, j'ignorais que nous pouvions trouver d'aussi belle jeune femme dans un endroit aussi sombre. Alors, ma première fois est plutôt charmante.

Il pouvait maintenant sentir le buste de la femme contre son bras. C'était si mou et moelleux. Cependant, ce n'était pas la dernière fois qu'il ressentait ceci. Il avait bien eux dans sa vie une femme, même si elle n'avait pas un aussi gros buste que cette merveilleuse serveuse. Aru sentait le souffle chaud de la dame contre son oreille, cette femme sortait vraiment ses grands atouts. Comme il avait pu s'imaginer, elle avait autant entendu ce qu'avait dit l'autre imbécile. Enfin, il n'allait pas se fâcher pour autant. Il pouvait bien parler avec elle librement.

-Eh bien, je ne sais pas vraiment le moyen exact de sortir de cette ville, mais je crois que ceci ne veut pas dire qu'il n'existe pas un moyen de sortir. Cependant, si je trouvais la façon de sortir de cette ville, je ne donnerais pas l'information à n'importe qui.

Il approcha à nouveau son verre à ses lèvres en jetant son regard sur la dame. Il devait garder du temps. Coute que coute.

-Dites-moi, pour quelle raison vous venez voir, moi, qui suis inexpérimenté en bar alors que d'autre semble vouloir accueillir plus de votre présence?

(dsl de l'attente, j'étais en manque d'inspiration)